Pérou

Lac Titicaca : Voyage au coeur de l’authentique

S’il faut passer des heures et des jours d’avion, de bus, de bateau parfois dans des conditions très archaïques, monter des montagnes et des cols, souffrir du mal des montagnes, du mal de mer et d’insolation à la fois, s’il faut abandonner tous ses repères les plus élémentaires comme notamment l’hygiène, eh bien tant mieux! Car l’expérience de ces deux derniers jours auprès des communautés du lac Titicaca vaut largement le sacrifice.
Première étape : les îles Uros, ces fameuses îles flottantes fabriquées en roseaux où étaient exilés des citoyens désobéissants à l’époque inca. Seconde étape : les communautés de l’île Amantani où nous avons partagé le quotidien d’une famille dont les ancêtres ont toujours vécu là. Enfin, l’île de Taquile, une pure merveille à préserver coûte que coûte.
Partout la même gentillesse, la même humilité, la même chaleur humaine, le même indéfectible attachement à la tradition. Mais ce qui est le plus frappant, c’est leur courage face au dur labeur. Peuple d’agriculteurs, ils labourent, fraisent, sèment encore à la main, cultivant chacun ses parcelles à la sueur de son front, avant même que le soleil ne se lève. Outre la cuisine, les travaux ménagers, les femmes filent la laine de leurs moutons, à tout moment de la journée.
Ici pas de tracteur ni de motoculteur, pas de frigo ni de machine à laver. Encore moins de téléviseur et d’ordinateur. Comment s’informent-ils ? Avec la radio. Ils parlent le quechua. Ils mangent ce qu’ils cultivent : pommes de terre, quinoa, blé, fèves, petits pois. Et pour le reste, ils troquent avec d’autres communautés. Le confort est réduit à son strict minimum. Les toilettes et la douche (d’eau froide) ont fait leur apparition il y a peu pour les touristes qui représentent une manne non négligeable. Ici pas de chauffage non plus, même en hiver. Et l’électricité est arrivée sur l’île il y a tout juste an. Une révolution quand on s’est éclairé toute sa vie à la bougie !
Difficile la vie sur les îles du lac Titicaca ? Pour nous, certainement. Pour eux, non. Nous, nous les avons sentis heureux de vivre ici. D’ailleurs, l’idée ne leur est jamais venue de rejoindre la ville. Ici est leur vie. La même que celle de leurs aïeux et de leur environnement. Celle que soutient le gouvernement péruvien qui refuse toute implantation de projet de promoteur et investisseur capitaliste.

  • Elle ne parle ni français ni anglais et moi ni espagnol ni quechua. Restent les gestes. J’ai tout de même appris qu’elle s’appelle Luce, à 2 enfants de 2 et 3 ans et habite Taquile

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8 commentaires

  1. Là oui, on reconnaît bien le Pérou ! C’est sublime, les photos sont magnifiques.
    Quel dépaysement !

  2. Céline a dit :

    Coucou,
    Le Pérou…ses traditions, ses couleurs, ses paysages…j’espère avoir l’occasion d’y aller un jour !
    Merci de nous faire voyager un peu avec vous
    Quelle sera la prochaine étape ? Le Machu Picchu ?
    Profitez bien de cet extraordinaire voyage. Gros bisous à tous les deux

    1. Kr3@PlUM3K1K1 a dit :

      Merci Céline pour ton message. Oui très beau pays. Nous serons au machu picchu dimanche et en Amazonie lundi et mardi.

  3. Martine et Jean Marie a dit :

    Coucou

  4. Coucou les zamis!
    Vous paraissez heureux, ça fait plaisir!
    Ce genre de rencontres remet les pendules à l’heure…
    Profitez de ces moments fabuleux
    Je vous embrasse

  5. Evelyne CALLEJON a dit :

    Incroyable !!! La vie de ces gens qui paraissent plus heureux que beaucoup de français !
    Etonnée de voir le port du masque à une telle altitude !
    Parfois en tee-shirt parfois en pull, quelle est la température ? Chaud la journée, froid la nuit ?
    Comment se soignent-ils si malades ? Les plantes ? Peut être jamais malade ! Pas d’hôpital surtout en cas d’accouchement par exemple ?

    1. Kr3@PlUM3K1K1 a dit :

      Ils n’ont connu que cette vie là. C’est quelque chose que je crois. On ne peut pas comprendre. Mon ressenti est qu’il sont heureux. Mais je ne suis peut être pas restée assez longtemps avec eux pour en être certaine. Et puis il y a la barriere de la langue. Difficile.
      Température variable : un coup froid un coup chaud. Ça dépend du vent. On est en altitude. Tout est différent.
      S’ils sont malades il existe un dispensaire sur l’île avec un médecin et une infirmière. Si plus grave il y a un bateau qui peut les emmener à Puno à 3 h de l’île. C’est vrai qu’en cas d’accouchement difficile ou infarctus c’est chaud ! Mais tout est chaud là bas.
      Oui ils ont des plantes médicinales qui poussent la bas. Et ils ne fument pas ne boivent pas. Ils mangent des légumes qu’ils produisent. L’hygiène de vie après laquelle on court tous dans notre vie dite « civilisee »

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